En tant que conseiller départemental je viens d’apporter mon parrainage à Jean Lassalle, même si je voterai et appelle à voter pour François Fillon.

Par défaut

Daniel Barrier et Sylvain Courtinat ont été les catalyseurs d’une réflexion qui me taraudait depuis quelques temps déjà : parrainer Jean Lassalle et je les remercie profondément pour ce que je considère comme une marque d’amitié de leur part. Je pense qu’il est important dans le contexte actuel d’apporter un peu d’air vraiment frais dans la campagne des présidentielles.

D’autres part, et cela explique peut-être aussi le choix d’un certain nombre de maires ici (Bernard PASTEL à Doranges, Jean SAVINEL à Arlanc, Jean-Philippe POUGET au Monestier, Daniel BARRIER à Saint Martin des Olmes), Jean Lassalle est venu en Livradois : https://ambertaucentre.org/2013/09/05/ambert-au-centre-et-jean-lassalle-main-dans-la-main/ mais aussi pour moi un excellent souvenir personnel : https://ambertaucentre.org/2013/08/30/la-politique-ca-fait-maigrir-merci-jean-lassalle/


mais encore pour tout Ambert au centre  : https://ambertaucentre.org/2012/04/13/ambert-au-centre-et-jean-lassalle-pour-la-victoire/



La voix du berger mérite d’être entendue – elle porte pour moi les vraies valeurs du MoDem dans cette élection -, et peut-être sa voie, même si pour ma part je ferai campagne et je voterai pour François Fillon et la nécessaire alternance.

Une chose est sûre : plus que jamais le bulletin de vote de chacune et chacun aura un réel poids et personne ne pourra dire qu’il n’était pas prévenue des enjeux pour notre pays.

Conseil national : Le Modem en mouvement à côté d’En Marche pour la présidentielle. Ce sera sans moi.

Galerie

p1160267-3– Moi, devant le consensus ambiant : « quand tout le monde pense la même chose, on ne pense plus rien », avant d’expliquer que je n’adhérais pas à la proposition d’Alliance avec Emmanuel Macron, que mon parrainage ira à droite et que je souhaitais qu’on renforce la confiance nécessaire au bon fonctionnement de notre Mouvement…

– F. Bayrou : « le contraire m’aurait étonné »

Le Président du MoDem connaît bien ses troupes, mais on ne peut pas dire que la confiance soit au rendez-vous – au point de demander de ne pas prendre de notes durant le conseil national… – et c’est bien là que le bât blesse. Recommandation d’ailleurs inutile, un blog n’est pas le lieu pour faire l’écho des réflexions inhérentes au conseil national, cela va sans dire…

Je retiendrais simplement que François Bayrou a proposé une alliance à Emmanuel Macron, l’a justifiée devant le conseil national. Les militants vont donc se rapprocher des militants d’En Marche sur le terrain pour cette campagne.

Reconnaissance également des situations d’alliance au sein des collectivités locales : il n’est pas question de dénoncer le travail entrepris avec l’UDI et Les Républicains, celui pour lequel nous avons été élus ensembles. Pour moi c’était une évidence, mais cela va mieux lorsqu’on l’entend.

Le travail interne sur les élections législatives est également lancé, ce qui est tout à fait logique et propice à éviter ce qui commence à pointer sur le terrain : la course à l’échalote ; reconnaissons à certains candidats à la candidature centristes puydômois – et ailleurs certainement – une souplesse d’échine qui ne peut qu’impressionner : négocier avec Brice Hortefeux une circonscription en février et recommencer l’opération avec Macron le mois suivant, cela impressionne. Pas sûr que les électeurs goûtent le numéro et apprécient l’artiste cependant. Nous verrons bien…

Etant plutôt rigide face à ces acrobaties, cela se fera sans moi : François Bayrou a précisé que sa proposition était personnelle, ma décision l’est aussi.

  • Loyauté d’abord par rapport à un engagement pris durant la primaire de la Droite et du Centre. Ceci ne signifie pas aveuglement, cela signifie laisser la possibilité à celui qui a été désigné de décider lui-même de la moins mauvaise sortie de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons de ce côté. J’attends avec curiosité les parrainages de certains de nos amis….
  • Affirmation de valeurs qui fondent depuis longtemps mon engagement au centre-droit : c’est là que je trouve à la fois l’affirmation du primat de la liberté individuelle, le refus du droit du plus fort sans que l’Etat n’ait à penser à ma place ou me sentir sous la coupe méprisante d’une dogma moralisatrice déconnectée des réalités.
  • Conviction enfin, peut-être à tort, qu’Emmanuel Macron n’est pas en capacité d’apporte une véritable innovation – au sens premier du terme – pour sortir de la crise politique actuelle, dont la responsabilité, c’est vrai, repose en grande partie sur la suffisance à la fois du Parti Socialiste et de l’UMP/Les Républicains.  Les uns et les autres n’en sortiront pas indemnes, c’est clair.

Bien malin qui imagine ce qui sortira des urnes dans 50 jours. J’en suis personnellement incapable, mais ne suis pas prêt à faire un chèque en blanc en la matière, tout aussi brillants soit le ramage et le plumage ; en Auvergne, on ne rigole pas avec le fromage…

Pour terminer sur une note plus positive, j’ai tout particulièrement apprécié les propos mesurés et plein d’empathie de Jacqueline Gourault. Je n’en attendais pas moins de celle qui, depuis longtemps, agit avec tant d’efficacité pour le bien commun, tant au Sénat qu’au sein de l’Association des Maires de France. J’ai toujours pensé que le MoDem tenait là ce qui se fait de mieux en termes de pensée politique par rapport aux collectivités locales et à l’intérêt public.

Au final donc, curieusement, le sentiment que les chose sont clarifiées et que, désormais, le débat sur le projet va reprendre ses droits. J’y tiendrais ma place, au centre-droit, dans le MoDem.

Le journal La Montagne m’interroge sur la situation politique actuelle : la réponse est claire.

Par défaut
  • Je ne me sens nullement concerné par la décision personnelle de François Bayrou de soutenir Emmanuel Macron, bien que je sois vice-président du MoDem 63 et conseiller national. Un conseil national aura justement lieu demain matin au siège du MoDem à 9 h et permettra de clarifier la position des uns et des autres.
  • Pour ma part je ne me reconnais pas dans l’émergence d’un parti social démocrate derrière Emmanuel Macron. Nous assistons là à la recomposition de la gauche, suite à l’explosion de son organisation actuelle. Saluons cependant la capacité à permettre l’engagement nouveau de citoyens qui ne se reconnaissent pas dans la politique actuelle.
  • François Fillon a été légitimé par le résultat sans ambiguïté du vote à la primaire de la Droite et du Centre. Comptant parmi les premiers soutiens d’Alain Juppé dans le Puy de Dôme, j’ai reconnu sans hésitation cette légitimité.
  • Dans le contexte actuel c’est donc à François Fillon de prendre ses responsabilités en toute conscience pour faire réussir la véritable alternance dont le pays a impérativement besoin.
  • Dans la semaine qui vient, en fonction de la décision qui sera la sienne, je donnerai mon parrainage en tant que conseiller départemental – et non de maire de Marsac en Livradois – à celui qui sera le plus à même de porter la Droite et le Centre au pouvoir pour réussir l’alternance.