14 juillet 2021 : de l’insupportable à l’espoir. Au travail !

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Le cycle des élections locales est désormais achevé : le message porté par les élections municipales, départementales et régionales est le même.

Le bilan de cette respiration démocratique vitale a tout pour inquiéter.

  • Le désintérêt massif des électeurs sur des élections qui pourtant nous concernent au plus près.
  • L’incapacité de la majorité, malgré tous les moyens mobilisés, de trouver sa place dans la vie politique locale.
  • La détresse des services de l’Etat malmenés, victimes d’un pilotage depuis Paris totalement hors-sol, incapable d’entendre les signaux qui remontent du terrain.

Incompréhensible.

Le contexte national explique largement cette situation : le gouvernement n’est pas un centre de formation pour apprentis-politiques ; les erreurs se sont accumulées depuis la crise des gilets jaune, et le contexte de la crise COVID a mis en évidence la défiance entre les citoyens et ceux qui les dirigent. Qui plus est la suffisance est trop souvent inversement proportionnelle à la compétence.

Aujourd’hui, la seule préoccupation du Président de la République est sa réélection, au point de sacrifier ses ministres pour éliminer de potentiels adversaires : faillite totale là aussi. En d’autres temps, un ministre qui perdait une élection, démissionnait. En d’autres temps…

Inadmissible.

Depuis 5 ans nous avons vu le délitement progressif de la défense de l’intérêt général. Un gouvernement incapable de donner un cap, de donner l’exemple, de donner envie de le suivre tout simplement. Les services de l’Etat fournissent une excuse facile et totalement erronée. ils font le métier dans des conditions inimaginables : qui aurait cru un jour que le coeur même de notre démocratie, l’élection, serait victime des choix erronés du gouvernement en matière de diffusion de propagande électorale ? Certainement pas les services des préfectures, cantonnés aux rôles de pompiers pour limiter la casse. Et je ne parler pas des préfets, tenus de justifier l’injustifiable à leur grand désarroi.

Insupportable.

Faut-il désespérer ? Non, d’autres aspects sont porteurs d’avenir :

  • L’illusion du « nouveau monde » étant tombée, la vie politique française se polarise à nouveau autour d’une gauche et d’une droite à même de fournir le corps d’un débat démocratique qu’il faudra recréer.
  • La marginalisation des dogmatismes d’extrême-gauche, d’extrême-droite et écologique est manifeste. La vérité révélée n’apportera pas davantage les réponses attendues aujourd’hui qu’hier.
  • Plus localement le déplacement du centre de gravité de la vie politique puydômoise du socialisme vers le centre-droit est porteuse d’un nouveau souffle dans une Auvergne bien vivante malgré le saccage de la loi Nôtre.

La reconnaissance par les électeurs du travail accompli, la richesse de l’engagement citoyen local et la force de proposition qui se sont exprimés lors de la campagne électorale sont le plus puissant des moteurs.

Aussi il est temps de préparer dès maintenant les échéances de l’année 2022. J’espère qu’elles balayeront les vendeurs de rêve, les porteurs de certitudes et les paresseux prétentieux de 2017.

La perspective qu’ils veulent nous vendre du « moi ou le chaos » n’est pas acceptable. Tout doit être fait pour rassembler toutes celles et ceux qui refusent l’étau dans lequel la macronie et le RN veulent les broyer. Les mâchoires se sont largement desserrées lors de ces élections, à nous de les briser définitivement.

Ce rassemblement ne passera pas par la tentation habituelle du passage en force des Républicains, pas plus par les calculs stériles du centre-droit. Les candidats sont nombreux, ils devront dépasser leur ego et les calculs d’appareil pour entraîner autour d’une vraie ambition partagée. entraîner cela veut dire aller chercher où elles sont les forces à réunir, cela veut dire montrer le chemin à parcourir ensemble dans les années qui viennent.

Au travail !