A la demande des associations de Territoires Unis dont l’AMF, l’Elysée a convié les associations d’élus à une réunion sur le projet de réforme institutionnelle. La date ayant été communiquée à dix jours de la réunion, le Président de l’AMF, retenu par un engagement antérieur et majeur dans sa commune, a souhaité que l’AMF y soit représentée par son Vice-président. Le fonctionnement de l’AMF repose sur le pluralisme et la collégialité, et l’Association est représentée dans toute la France par ses membres exécutifs, élus par leurs pairs à cet effet. Or, l’Elysée a finalement informé l’AMF de son refus de toute représentation de l’Association par un autre membre que le Président. L’AMF déplore cette décision anormale de la Présidence de la République, qui écarte l’association représentative des communes et intercommunalités de France de ce stade de la discussion. L’AMF entretient un dialogue régulier avec l’Exécutif, comme le montre la réunion récente avec la Première ministre, ou cette semaine encore avec le Ministre de l’économie et des finances, et son président David Lisnard souhaite que celui-ci puisse se poursuivre hors de toute posture politicienne.
Communiqué en date du 11 mars 2023
Il est vrai que monologuer sans les intéressés est toujours d’autant plus facile qu’on ne parvient pas, en deux mandats à comprendre ce que sont les collectivités locales… Elles sont pourtant incontournables.
@ChauvinLionel63, président du Conseil départemental, les vice-présidents et l'ensemble du Conseil départemental vous souhaitent une très belle année 2023. Une année sous le signe de l'impulsion, de l'équité et de la solidarité. pic.twitter.com/iBTEh8ATCJ
Cybersécurité : des outils pour protéger les collectivités
Face à la menace grandissante des cyberattaques, des solutions existent. Un tour d’horizon a été fait à l’occasion d’un point info dédié durant le Congrès des maires.
Par Lucile Bonnin
Depuis plusieurs mois, des collectivités de toute taille sont confrontées à de nombreuses cyberattaques. Lors du point info Agir contre la cybermalveillance organisé, le 23 novembre, Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace, a indiqué qu’il y a « une attaque par rançongiciel toutes les 11 secondes dans le monde ».
Le phénomène prend de l’ampleur et la menace est multiple. Le lieutenant-colonel Barnabé Watin-Augouard, de la gendarmerie nationale (Cybergend), a alerté les élus sur les risques d’espionnage et les arnaques aux faux RIB et fausses factures qui sont « des pratiques à la mode ».
Car la vente de données est ce qui intéresse en premier lieu les hackers. Jérôme Notin, directeur du dispositif Cybermalveillance.gouv.fr, a rappelé que les collectivités sont « 35 fois plus représentées parmi les victimes recensées par l’Anssi par rapport aux entreprises ou aux particuliers. »
Le coût très élevé d’une cyberattaque
230 000 euros : c’est le montant que la commune de Mitry-Mory a dû engager après avoir subi une attaque en juillet 2020. Au-delà de l’aspect financier, les dégâts pour une collectivité sont conséquents : « Nous avons mis deux semaines pour refaire fonctionner le système et nous avons tout perdu au niveau de l’archivage numérique » , a raconté la maire Charlotte Blandiot-Faride.
Aujourd’hui, la commune a un système de sécurité plus robuste et les mots de passe sont modifiés « tous les mois » . Michel Sauvade, co-président de la commission numérique de l’AMF, a souligné que « les maires subissent, s’adaptent et, en témoignant ils nous permettent d’avancer. »
Prévenir le risque en s’appuyant sur des experts
Pour faire face aux risques, les élus doivent instaurer une politique de cybersécurité globale au sein de leur collectivité. Pour cela, ils peuvent se servir d’outils proposés par des acteurs de confiance, au premier rang desquels Cybermalveillance.gouv.fr. Cela passe d’abord par la sensibilisation des agents aux bonnes pratiques. Cybermalveillance.gouv.fr a conçu, en partenariat avec l’AMF, une méthodologie « clé en main » gratuite pour sensibiliser l’ensemble des agents aux risques cyber. « Il faut sensibiliser les agents sur la durée », indique Amandine Del Amo chargée de mission pour Cybermalveillance.gouv.fr, qui propose des fiches thématiques sur 30 sujets différents. Il est aussi possible d’évaluer la sécurité numérique de la collectivité en 9 questions grâce à un outil développé par le gouvernement en lien avec l’AMF et le dispositif Cybermalveillance.gouv.fr.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) propose des actions ciblées à destination des collectivités comme les parcours de cybersécurité consistant en un pré-diagnostic et un accompagnement par des prestataires compétents. D’ici la fin 2023, plus de 1 000 collectivités et administrations auront été accompagnées selon le gouvernement.
Le gouvernement a aussi annoncé, fin octobre, la mise en place de plusieurs outils pour assurer « la cybersécurité du quotidien ». Une plateforme va notamment être créée en 2023. Baptisée Mon service sécurisé, elle permettra aux collectivités « de bénéficier d’un nom de domaine, d’une messagerie et de services en ligne sécurisés », indique le gouvernement.
Revoir l’interview à Maire info de Charlotte Blandiot-Faride
C’est toujours un plaisir de répondre à une invitation de l’ARCEP. L’édition 2022 tient lieu en quelques sortes de rentrée parisienne après RURALITIC. https://conference.arcep.fr/fr/event/arcep-220922
Le sujet du jour, en ce qui me concerne, portait sur les attentes de l’AMF, et au-delà des élus locaux en la matière :
Au final très échanges informés, francs et directs à tous les niveaux, du ministre aux intervenants et aux questions posées.