Je démissionne ce soir du MoDem sans regret et sans hésitation.

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Pendant plus de 10 ans j’ai été un militant engagé du MoDem comme adhérent, membre du conseil départemental, puis en tant que vice-président de la fédération du Puy de Dôme. J’ai représenté l’Auvergne durant 2 mandats au conseil national du Mouvement démocrate. Sous les couleurs du Modem, j’ai conduit plusieurs élections : les cantonales de 2011 qui m’ont amené au second tour dans le canton d’Ambert, les législatives de 2012 sur la 5ème circonscription du Puy de Dôme ; en 2015 Valérie Prunier (LR) et moi-même sommes devenus conseillers départementaux du canton d’Ambert.

Aujourd’hui, une page est en train de se tourner pour le MoDem, nationalement et localement :

          Nationalement, le choix fait par François Bayrou de rejoindre Emmanuel Macron lui a permis de devenir Garde des Sceaux et de conduire la moralisation de la vie publique – une excellente chose – à défaut de devenir lui-même Président de la République, ce pourquoi le MoDem avait été constitué.

          Localement dans le cadre des législatives, 2 candidats MoDem sont investis dans le Puy de Dôme au titre de la nouvelle majorité présidentielle. Ce rattachement tourne le dos à l’accord conclu dans le département qui a fait de moi le seul conseiller départemental du Puy de Dôme au sein du groupe de l’Union des Républicains, alliance des Républicains, de l’UDI et du MoDem. Cet accord avait d’ailleurs été reconduit avec succès pour les élections régionales de 2015.

Naturellement, dans ce contexte, une page se tourne aussi pour moi : durant toutes ces années les pratiques internes du mouvement et son orientation se sont progressivement éloignées de ce pourquoi je m’étais engagé.

          Le conseil départemental du mouvement, comme son conseil national se sont progressivement transformés en chambre d’enregistrement, lorsque même ils étaient réunis, ce qui est devenu de plus en plus rarement le cas. Les choix personnels de François Bayrou ont été au mieux annoncés a posteriori au conseil national, voire découverts dans la presse, en tout état de cause sans le moindre débat.

          Les dernières élections régionales et législatives ont été le théâtre de parachutages indignes, de décisions arbitraires qui, si elles ne me concernaient pas directement, ont témoigné d’un profond mépris pour les militants engagés localement.

Les volte-face politiques, le peu de cas fait des militants ont eu pour conséquence une érosion progressive, puis une disparition presque totale des adhérents : quelques dizaines tout au plus désormais dans le Puy de Dôme. Depuis près de 2 ans, en interne, j’ai alerté sur ces dérives, intervenant même en conseil national sur le nécessaire respect dû aux militants en échange de leur engagement et de leur loyauté ; Sans succès. Aujourd’hui, le Mouvement, en dehors des accords d’appareil, comme cela a pu être le cas entre le Parti Socialiste et les Ecologistes en d’autres temps, n’est plus une force politique opérationnelle sur le terrain, devenu inaudible pour nos concitoyens.

Je continuerai à me battre pour les valeurs que ce Mouvement a renoncé à porter, et qui demeurent mes propres valeurs. J’ai rencontré dans le Modem des personnels, des militants et des élus en tous points remarquables, engagés et convaincus, comme j’ai pu y croiser les pires ambitions et le pire aveuglement égoïstes. Si j’ai déjà oublié ces derniers, les liens avec les premiers ne sont pas et ne seront pas coupés : ils font toujours partie de cette vie politique que beaucoup aujourd’hui ont peur d’assumer et que je revendique avec fierté. Quant à François Bayrou si son empathie et sa capacité à mobiliser avaient été à la hauteur de son analyse politique il serait aujourd’hui appelé à d’autres fonctions que celles qui sont les siennes. Pas plus ici qu’ailleurs, le culte de la personnalité n’a sa place et je le combattrai toujours. On n’a jamais raison tout seul.

Ne souhaitant pas cautionner ces pratiques internes détestables, et ne voulant pas devenir complice de ce que je considère comme une formidable escroquerie politique nationale, après m’être mis en retrait localement du MoDem, j’ai pris la décision d’en démissionner à compter de ce jour, dimanche 11 juin 2017, pour poursuivre en toute liberté mon engagement personnel de citoyen, de maire et de conseiller départemental au service de la démocratie et de mes concitoyens.

Michel SAUVADE

Macron et le culte de la personnalité : Guy Lavocat répond – partiellement – à mon interrogation. Ben, je vais développer, alors…

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Avec le commentaire de Jean-Marie HERNANDEZ sur Ambert au centre par rapport à mes interrogations sur les affiches de campagne des candidats de la République en marche je pensais que l’échange était clos, chacun ayant pu exprimer son point de vue ; et c’était très bien ainsi.

Le commentaire de Guy Lavocat, référent très impliqué et très efficace d’En Marche dans le Puy de Dôme, s’il montre la volonté de débattre toujours appréciable, interpelle quant à son contenu et justifie de préciser les choses :

« Vous êtes gêné par ces visages, nouveaux, qui ne demandent qu’à être regardés et écoutés, comme le sont génés les appareils traditionnels face à la vague En Marche. L’instinct de survie vous dicte cette attitude face au « grand remplacement » qui est en cours et dont tous les visages maintes et maintes fois vus et revus font faire les frais.
Oui. Il n’est pas anormal de lancer nos candidats, inconnus du grand public, en affichant leur visage à côté de celui de notre président. N’en déplaise à certains qui tente par tous les moyens de « récupèrer » les miettes de sa victoire en se prétendant d’une majorité presidentielle de circonstance. Là au moins les choses sont claires !
Bonne journée ».

  • «  le grand remplacement » qui est en cours est parfaitement compréhensible : sortir les sortants est un slogan vieux comme la politique. On n’a d’ailleurs pas attendu la vague en marche pour ce qui nous concerne puisque, depuis plus d’un an, c’est Florence DINOUARD qui porte les couleurs ici de nos idées. Pour moi, pas d’instinct de survie, mais la volonté d’élargir et d’associer un maximum de nouveaux acteurs de la vie politique locale : c’est le cas de Florence, conseillère municipale fraichement élue.
  • Le « Vous êtes gêné par ces visages, nouveaux, qui ne demandent qu’à être regardés et écoutés. » m’a juste assis et stupéfait : sur 5 candidats LREM dans le Puy de Dôme, 3 sont pour le moins tout sauf des visages nouveaux.
    • Mohand HAMOUMOU, dans la seconde circonscription : en est à son second mandat en tant que maire – comme moi ! – de Volvic et on ne peut pas dire que ses prises de position durant cette période ont toujours brillé par leur clarté et leur persistance dans le temps.
    •  Laurence VICHNIEVSKY, dans la 3ème circonscription : depuis son parachutage dans le cadre des dernières élections régionales sur la liste conduite par Brice Hortefeux et Laurent Wauquiez après un parcours, comment dire, atypique et plutôt méridional… n’a pas brillé par sa présence dans le département. Et c’est le vice-président du MoDem 63 que je suis qui l’affirme. Si besoin je peux développer, là aussi. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurence_Vichnievsky
    •  Quant à Michel FANGET, refusé par En Marche dans la première, puis parachuté et imposé par le MoDem dans la 4ème : le présenter comme un nouveau visage de la politique puydômoise, « inconnu du grand public » – il appréciera lui qui met si souvent en avant sa notoriété – faut quand même être gonflé ou totalement ignorant de la vie politique locale antérieure : sa première campagne date de 1989 à Clermont, 28 ans quand même, Valérie Thomas l’a d’ailleurs souligné récemment et à juste titre ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fanget et https://sauvade.net/2017/05/13/michel-fanget-sest-mis-en-marche-il-aurait-mieux-fait-de-se-mettre-au-billard/

Donc, pour faire court :

1 – Ici on n’a pas attendu en marche pour privilégier le renouvellement et l’élargissement des équipes : c’est même le but premier de l’association Ambert au centre que je préside. J’ai d’ailleurs déjà salué à plusieurs reprises le vrai renouvellement qu’à permis parfois l’aventure « En Marche » et je ne retire rien à ce propos. Ce qui permet de dénoncer les recyclages de plus ou moins bonne qualité. Rien de nouveau !

2 – Malheureusement ce commentaire de Guy LAVOCAT renforce mes craintes quant à une posture de communication, certes très efficace, mais totalement déconnectée de la réalité du Puy de Dôme dans 3 cas sur 5. Le fait qu’elle soit clairement assumée et justifiée ne peut que m’inquiéter davantage. Donc, dans la com, rien de nouveau !

3 – Il faudra que les Clermontois prennent l’habitude de considérer les électeurs de la 5ème circonscription autrement que comme des naïfs à qui on peut vendre un âne dans un sac. D’autres s’y sont amusés, ils ont perdu. A propos d’âne, mon cher Guy, ce n’est pas parce qu’on peint des rayures à un âne qu’on en fait un zèbre… Rien de nouveau, malheureusement !

4 – Je reste, nous restons ouverts au débat, sans certitude et sans a priori mais intransigeant quant à nos valeurs et notre fierté de faire de la politique, à une époque où cela devient presque une maladie honteuse.

5 – Pour toutes ces raisons, de renouveau des candidats, d’engagement et de défense des valeurs républicaines, de volonté de faire gagner la France et notre circonscription, et parce que nous l’avons décidé ainsi librement, nous soutenons sans hésitation, faisons campagne le pinceau de colle et les tracts à la main, et appelons à voter Florence DINOUARD et Jean-Christian COURCHINOUX ici, parce que nous les connaissons bien, sous leur vrai visage :

 

 

 

 

Ni boxon, ni maison de rendez-vous, l’AMF est l’âme des communes de France – @l_amf

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P1160867Une nouvelle fois, en organisant la rencontre des maires et présidents d’intercommunalité l’Association des Maires de France (AMF) avec les candidats a joué un rôle important dans l’engagement d’une campagne pour les Présidentielles bien morose.

Le Livradois-Forez était bien représenté, puisque Myriam Fougère, maire d’Ambert et donc vice-présidente es-qualité de l’AMF63 et moi-même faisions partie de la délégation puydômoise.

Si deux candidats n’ont pas jugé utile de répondre à l’invitation des élus – Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon – les autres se sont pliés à l’exercice devant une salle particulièrement motivée et attentive face aux annonces des uns et des autres.P1160844

Même si Emmanuel Macron l’a joué provoc – opération de com manifestement pour se démarquer – ceci ne justifie en aucune manière les sifflets qu’il a reçus de la part d’une partie de l’assistance. Nous avions déjà connu ceci il y a quelques années avec Nicolas Sarkozy et, plus récemment François Hollande. Ne confondons pas, l’AMF n’est pas un boxon et cette attitude est inadmissible.

P1160937 (2)Pas un self-service politique, contrairement à ce que semble avoir cru les maires socialistes qui ont emboité le pas de leur poulain direction la sortie, sans prendre la peine d’écouter les candidats qui suivaient. Sale mentalité, désintérêt et mépris pour la chose publique. Inutile de venir dans ces conditions, il valait mieux aller à un meeting du PS, par les temps qui courent, il y a de la place.

Quant à l’élue en mal de reconnaissance, dont je flouterai le visage par courtoisie, qui a couru toute la journée après les selfies et autres photos avec les célébrités, inutile de faire le tour du premier rang dans ce type de réunion, pour serrer des mains et récupérer des cartes de visites. Personne n’est dupe et tout le monde rigole en douce ensuite… Une réunion de l’AMF ce n’est pas le spectacle à Eurodisney avec les petits mickeys… ni une maison de rendez-vous.

amf

L’AMF, c’est un engagement collectif pour aller de l’avant pas pour se mettre en avant. C’est ça le problème avec les nouveaux convertis, c’est qu’ils éprouvent toujours le besoin d’en faire plus que les autres pour exister.

L’AMF, c’est d’abord du travail pour contribuer à l’élaboration d’une réflexion collective ; encore faut-il être capable de travailler et de réfléchir collectivement… Ce n’est pas là qu’on va recenser les leviers à actionner.

L’AMF c’est permettre que le maire de Paris et celui de Marsac-en-Livradois réfléchissent ensemble, sans querelle partisane, sans ambition personnelle, simplement parce que cela est profitable à l’action de l’une et à l’autre. Pas de place à l’AMF pour ceux qui la jouent perso, donc… C’est aussi F. Baroin et A. Laignel côte à côte parlant d’une seule voix.

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P1160806 (2)L’AMF, c’est le plaisir de voir un Jean Lassalle ou un Philippe Poutou à la tribune, qui inondent de leur sincérité l’auditoire et qui, à ce titre, ont légitimement leur mot à dire dans la campagne. Il n’y a pas de petits ou de gros candidats, il y a des citoyens qui s’engagent et s’exposent pour faire avancer leurs idées. Rien que pour cela, ils méritent le plus grand respect. C’est à l’AMF qu’on les rencontre, pas sur TF1.

L’AMF c’est en fait l’âme des communes de France, ce qui construit une personnalitéP1160957 (2) déterminée dans un paysage institutionnel agité. C’est pourquoi je suis fier d’être au sein de l’AMF un des acteurs, avec les autres maires, de ce destin partagé de nos communes et de leurs habitants.

Quant aux parasites… qu’ils aillent polluer d’autres eaux bien plus troubles…