Une nouvelle fois, en organisant la rencontre des maires et présidents d’intercommunalité l’Association des Maires de France (AMF) avec les candidats a joué un rôle important dans l’engagement d’une campagne pour les Présidentielles bien morose.
Le Livradois-Forez était bien représenté, puisque Myriam Fougère, maire d’Ambert et donc vice-présidente es-qualité de l’AMF63 et moi-même faisions partie de la délégation puydômoise.
Si deux candidats n’ont pas jugé utile de répondre à l’invitation des élus – Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon – les autres se sont pliés à l’exercice devant une salle particulièrement motivée et attentive face aux annonces des uns et des autres.
Même si Emmanuel Macron l’a joué provoc – opération de com manifestement pour se démarquer – ceci ne justifie en aucune manière les sifflets qu’il a reçus de la part d’une partie de l’assistance. Nous avions déjà connu ceci il y a quelques années avec Nicolas Sarkozy et, plus récemment François Hollande. Ne confondons pas, l’AMF n’est pas un boxon et cette attitude est inadmissible.
Pas un self-service politique, contrairement à ce que semble avoir cru les maires socialistes qui ont emboité le pas de leur poulain direction la sortie, sans prendre la peine d’écouter les candidats qui suivaient. Sale mentalité, désintérêt et mépris pour la chose publique. Inutile de venir dans ces conditions, il valait mieux aller à un meeting du PS, par les temps qui courent, il y a de la place.
Quant à l’élue en mal de reconnaissance, dont je flouterai le visage par courtoisie, qui a couru toute la journée après les selfies et autres photos avec les célébrités, inutile de faire le tour du premier rang dans ce type de réunion, pour serrer des mains et récupérer des cartes de visites. Personne n’est dupe et tout le monde rigole en douce ensuite… Une réunion de l’AMF ce n’est pas le spectacle à Eurodisney avec les petits mickeys… ni une maison de rendez-vous.

L’AMF, c’est un engagement collectif pour aller de l’avant pas pour se mettre en avant. C’est ça le problème avec les nouveaux convertis, c’est qu’ils éprouvent toujours le besoin d’en faire plus que les autres pour exister.
L’AMF, c’est d’abord du travail pour contribuer à l’élaboration d’une réflexion collective ; encore faut-il être capable de travailler et de réfléchir collectivement… Ce n’est pas là qu’on va recenser les leviers à actionner.
L’AMF c’est permettre que le maire de Paris et celui de Marsac-en-Livradois réfléchissent ensemble, sans querelle partisane, sans ambition personnelle, simplement parce que cela est profitable à l’action de l’une et à l’autre. Pas de place à l’AMF pour ceux qui la jouent perso, donc… C’est aussi F. Baroin et A. Laignel côte à côte parlant d’une seule voix.

L’AMF, c’est le plaisir de voir un Jean Lassalle ou un Philippe Poutou à la tribune, qui inondent de leur sincérité l’auditoire et qui, à ce titre, ont légitimement leur mot à dire dans la campagne. Il n’y a pas de petits ou de gros candidats, il y a des citoyens qui s’engagent et s’exposent pour faire avancer leurs idées. Rien que pour cela, ils méritent le plus grand respect. C’est à l’AMF qu’on les rencontre, pas sur TF1.
L’AMF c’est en fait l’âme des communes de France, ce qui construit une personnalité
déterminée dans un paysage institutionnel agité. C’est pourquoi je suis fier d’être au sein de l’AMF un des acteurs, avec les autres maires, de ce destin partagé de nos communes et de leurs habitants.
Quant aux parasites… qu’ils aillent polluer d’autres eaux bien plus troubles…